Le Roseau

L’Aphasie

Qu’est ce que l’Aphasie ?

L’aphasie vient du grec « phasis » (parole) et signifie « sans parole ». Généralement, elle est la conséquence d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) mais peut aussi se déclencher après un traumatisme cranio-cérébral. Une personne victime d’aphasie subit une perte totale ou partielle du langage et rencontre également des difficultés à lire et écrire.

Un trouble de la parole n’est cependant pas un trouble psychologique ou un handicap mental ! Bien qu’une personne aphasique n’arrive plus à parler, il est important de comprendre qu’elle conserve toute son intelligence et sa sensibilité.

Qui peut être aphasique ?

L’aphasie peut toucher tout le monde, à tout âge, les hommes comme les femmes. Les personnes aphasiques doivent alors réapprendre à parler, lire et écrire, ce qui entraîne des répercussions sur leur vie quotidienne ainsi que sur celle de leur famille. Tout ce qui était naturel avant comme les simples faits de discuter, de téléphoner, de lire le journal ou encore d’écrire une lettre peuvent devenir difficile voire impossible à réaliser.

Les 2 principales types d’aphasies :

Le cerveau commande le langage, qui est situé dans l’hémisphère gauche. La perturbation des différentes activités du langage (parler, comprendre, lire ou écrire) dépend de la localisation et de l’ampleur de la lésion.

Lorsque l’aire de Broca est touchée, on parle d’aphasie de Broca.

Située sur l’hémisphère gauche du cerveau chez un droitier, c’est l’aire cérébrale responsable du traitement du langage. Lorsque des lésions apparaissent dans cette aire, le patient présente alors des troubles oraux et écrits alors que la compréhension est peu touchée. Il a alors du mal à trouver les mots exacts et s’exprime au ralenti avec un rythme « haché ». A cela s’ajoute généralement des problèmes d’articulation ainsi que des problèmes de structuration de phrase. L’aphasie de Broca peut être associée à une hémiplégie (paralysie), du côté droit si c’est l’hémisphère gauche du cerveau qui est lésé.

S’il y a des dommages dans une aire du cortex temporo-pariétal, dite aire de Wernicke, c’est la compréhension du langage qui est affectée. On parle alors d’Aphasie de Wernicke.

Contrairement à l’aphasie de Broca, la syntaxe et la grammaire sont peu touchées, le vocabulaire ne perd pas en richesse et l’articulation ne pose aucun problème. Cependant la compréhension écrite ou orale est perturbée. De plus, le débit est rapide voire incontrôlable. Le discours devient donc difficilement compréhensible car les mots ou les propositions s’enchainent sans suite logique.

Les conséquences d’une aphasie

L’accident cérébral est toujours brutal, en quelques secondes la vie d’une personne bascule et elle se retrouve à ne plus pouvoir communiquer. Seule la rééducation permet de récupérer et c’est une phase difficile pour les personnes aphasiques qui doivent retrouver un équilibre dans la communication.

L’objectif principal est de garder un échange avec ses proches et surtout ne pas sombrer dans l’isolement. La parole viendra après. L’environnement familial doit donc s’adapter à un nouveau mode de communication afin de faciliter l’expression et la compréhension : parler lentement, faire des phrases courtes,…

Communiquer demande beaucoup de concentration à une personne aphasique qui doit fournir un effort permanent pour parler : elle sait ce qu’elle veut dire elle ne peut pas l’exprimer avec des mots. La patience de l’entourage est primordiale, il faut savoir donner du temps même si cela provoque des « blancs » dans une conversation et surtout ne pas couper la parole à une personne aphasique. Le soutien familial est bénéfique pour la récupération.

Ne pas rester seul !

Différentes associations aphasiques existes en France pour accompagner les familles et personnes aphasiques à traverser cette épreuve. Il ne faut pas rester seul ! Le Roseau accueille toutes les personnes aphasiques de la Drôme et de l’Ardèche et leur apporte le soutien nécessaire durant la récupération. L’association aide également les familles à comprendre la situation et à l’accepter.